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3ème livre pour Sébastien Ristori – Les clés de la reprise d’entreprise

3ème livre pour Sébastien Ristori – Les clés de la reprise d’entreprise

Sébastien Ristori est expert financier, enseignant en finance d’entreprise et directeur du groupe Barnes Corse. Praticien dans l’accompagnement au développement des PME depuis bientôt 15 ans, il publie son troisième ouvrage, «Les clés de la reprise d’entreprise», un de ses sujets de prédilection, aux éditions Ellipses.

Que peut-on découvrir dans votre troisième livre « les clés de la reprise d’entreprise » ?
Ce dernier manuel clôt une trilogie consacrée à l’entrepreneuriat. Il accompagne son lecteur à la reprise d’une activité, dans un ordre chronologique cohérent : Vous pouvez débuter la lecture du livre par la découverte des fondamentaux : comment rechercher une opportunité de reprise efficacement ? Comment préparer sa rencontre avec le cédant ? Le lecteur sera ensuite amené sur une seconde partie pour découvrir les outils du diagnostic d’entreprise autour de l’analyse stratégique, économique, l’analyse financière et la situation RH et juridique de la société. Une troisième partie abordera les techniques d’évaluation de société pour rassurer le lecteur sur les techniques à mettre en œuvre et pour l’aider à comprendre les méthodes qui seront utiliser les experts pour valoriser une société et fixer le prix de rachat d’une part ou d’une action. Enfin, une 4ème et une 5ème partie aborderont les formalités de la reprise d’entreprise, la constitution du business plan jusqu’à l’installation du nouveau dirigeant comme chef d’entreprise. Le livre présente 50 clés, sur 300 pages. Le lecteur pourra utiliser différents outils et concepts qui y sont expliqués. Comme pour les deux précédents ouvrages, ces livres ont une vocation pédagogique afin que le lecteur soit immédiatement opérationnel dans la conception de ses outils.

Les deux premiers ouvrages « les clés du business plan (2019) » et « les clés de la création d’entreprise (2020) » étaient destinés aux créateurs d’entreprises, est-ce exact ?
Plutôt destinés à des responsables opérationnels de PME, des dirigeants et des entrepreneurs. Ils sont conçus comme un mode d’emploi pour entreprendre et ils s’attachent à donner au lecteur une méthodologie de travail et une explication des outils à mobiliser dans le cadre d’un projet d’activité. J’essaie, du mieux possible, d’être pédagogue et de simplifier des théories et techniques en sciences de gestion, que ce soit le diagnostic stratégique, l’étude de marché, la planification financière, l’évaluation de société. Ces trois livres permettent de créer ou reprendre une entreprise, et de rédiger son business plan à l’attention d’investisseurs.

Qui sont les nombreux intervenants dans cet ouvrage ?
Le livre est préfacé par deux acteurs de l’entrepreneuriat et de la pédagogie, Christophe Storaï, directeur du CFA Universitaire, maître de conférences en économie à l’Université de Corse, et Jean-Pierre BOISSIN, professeur des Universités à l’IAE de Grenoble, fondateur de PEPITE France (Pôle Étudiants pour l’Innovation, le transfert et l’entrepreneuriat). J’ai beaucoup d’estime pour ces deux personnages brillants, pour ce qu’ils ont apporté chacun à leurs territoires, à la pédagogie, à l’enseignement en général et à la promotion de la reprise d’entreprise. Puis vous le savez, j’ai une affection particulière pour Christophe, qui ne cesse de m’accompagner, de me conseiller et de m’enseigner depuis que je l’ai rencontré comme étudiant, il y a 15 ans. Le livre est arpenté des témoignages de 4 personnalités qui ont chacune expérimentée la reprise ou la création d’une activité, et qui sont suffisamment qualifiées pour aborder le sujet de la transmission. Vous pourrez ainsi découvrir Adrien Tedde, qui a la suite d’une reprise familiale a décidé de développer sa propre entreprise, Nathalie Lameta maître de conférences à l’Université de Corse, responsable pédagogique de la licence entrepreneuriat, qui forme des étudiants à la création et la reprise d’entreprise depuis plus d’une décennie. Sébastien Beyet, fondateur de la start’up qui connaît un immense succès, AGICAP, bien placé pour parler de l’importance de la trésorerie pour une entreprise et enfin Luce LECA, qui au-delà de son amitié qui m’est chère, a œuvré pendant des années à l’accompagnement des entrepreneurs, au management du changement avec une véritable vision du territoire.

En quoi la transmission d’entreprise est-elle un enjeu pour le territoire ?
Chaque année en France, des milliers d’emplois sont supprimés faute de repreneur d’entreprise ou, parfois, d’échec face à la reprise d’une activité. La BPCE propose une étude annuelle très documentée et chiffrée sur l’état du marché de la cession transmission. Ils relèvent plusieurs points : D’abord, le vieillissement des dirigeants de PME qui restent à la barre faute de successeurs. Comme ces chefs d’entreprises ne partent pas à la retraite, ils adoptent une attitude de sécurité : Peu d’innovation, remboursement des dernières dettes, faibles investissements ce qui entraine mécaniquement une baisse de la compétitivité de l’entreprise, de sa notoriété et donc de son intérêt. Deuxième constat : 25% à peu près, en 2021, sont des dirigeants qui ont plus de 60 ans et représentent près de 70000 entreprises à céder. Et dans ce panel de sociétés, les premières études tendent à prouver que les repreneurs sont séduits par des PME de plus de 11 salariés, avec une forte dimension managériale et des possibilités de développement, un choix qui a tendance à discriminer les plus petites sociétés.

Pourquoi est-ce que l’absence de repreneur est un problème économique national ?
Oui, c’est un problème pour tout le territoire national. Outre l’attractivité du territoire, qui est un sujet battu et rebattu dans lequel aucune piste d’attrait concrète est abordée, l’INSEE pointe du doigt, dans une note de 2018, que 3 chefs d’entreprise sur 10 parts à la retraite dans les dix prochaines années. Il n’y a pas de baguette magique pour accompagner la reprise d’entreprise. La Chambre de Commerce et d’Industrie, les Universités, le ministère de l’économie travaillent sur des pistes concrètes, mais il faut décliner des stratégies territoriales au plus près du terrain pour que ce soit concret et pertinent, et cela, les facultés savent le faire : Qui est susceptible de reprendre ? Qui sont nos étudiants formés à l’entrepreneuriat que nous pourrions accompagner dans cette démarche ? Qui sont nos salariés à fort potentiel en situation de recherche d’emploi qui pourrait devenir dirigeant ? Comment localiser un repreneur qui souhaite céder sa boîte dans la plus grande discrétion ?

Concrètement, une solution ?
Je crois beaucoup au potentiel du pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE), tout comme au mécanisme de l’alternance et de l’apprentissage qui sont les voies salvatrices du repreneuriat. Amener et former des étudiants alternants à la reprise est un des axes de travail à développer. Mais je sais que c’est en bonne voie. L’excellent PEPITE développe son diplôme « Étudiant Ent’Repreneur » ! Nul doute que nous serons bientôt prêts !

3ème livre pour Sébastien Ristori - Les clés de la reprise d’entreprise

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