Témoignage. Gabrielle Brumm, l’ophtalmo nomade
Témoignage. Gabrielle Brumm, l’ophtalmo nomade
Je fais des remplacements dans plusieurs pays. Au début c’était censé être transitoire. Il y a quatre ans, je me suis installée en Espagne avec ma plus jeune fille pour y monter une clinique avec d’autres personnes. Le projet traînait. Ma fille ne pouvait pas changer de lycée à cause du bac. Les remplacements semblaient donc la solution idéale en attendant. J’ai ensuite cherché des offres d’emploi partout où j’ai des membres de ma famille : mon fils fait des études à Vienne, mes filles à Hambourg et mes parents vivent à Münster.
J’ai ainsi trouvé un modèle d’entreprise – et une forme de travail qui est certes fatigante mais incroyablement variée. J’ai le droit d’exercer dans cinq pays : l’Allemagne, la Suisse, Andorre, l’Espagne et l’Autriche. Le plus difficile, ç’a été de l’obtenir en Andorre. Ils exigent un dossier très complet comprenant tous les cours qu’on a suivis pendant ses études avec les notes – une vraie guerre de paperasserie. Le plus cher, c’est en Suisse. Il faut un permis de travail de la Confédération mais aussi de chaque canton dans lequel on souhaite travailler.
Une flexibilité totale mais pas sans contraintes
Les employeurs se manifestent rapidement sur les réseaux sociaux et auprès des agents pour médecins. En général, je travaille une ou deux semaines à plein temps d’un coup. Certaines missions sont prévues six mois à l’avance, d’autres tombent à court terme. L’année dernière, j’ai eu quarante-cinq jours de libre en semaine mais seulement dix week-ends sans travail ni trajet.
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